Nous racontons aujourd’hui l’histoire de Pascale, une “chasseuse de déchets sauvages”, ou “trashbuster” des rues de son quartier dans le 11ème, à Paris. Infirmière dans un hôpital, elle relève toutes les deux semaines le défi de débarrasser les rues de “déchets sauvages”, comme elle les appelle, tels que les mégots oubliés à l’entrée du métro ou les bouteilles qui trainent un peu partout. Mais un tel projet ne peut se faire tout seul !
“On ne se rend pas compte de la quantité de déchets que l’on produit…”
Dimanche matin, nous l’avons rejoint à la sortie du métro Couronnes pour l’aider dans sa chasse et en savoir plus sur ce projet qui s’insère dans une dynamique mondiale de lutte contre les déchets non recyclables. “On ne se rend pas compte de la quantité de déchets que l’on produit, au lieu de bien éteindre une cigarette et de la mettre dans la poubelle, elle devient un mégot qui pollue jusqu’à 500 L d’eau !” confirme Pascale. Avec nos gants, un sac poubelle et une bouteille en main, nous nous attelons à la tâche pour ramasser les mégots. Un, deux, trois… dix, vingt… cinquante mégots. À seulement cinq personnes, nous remplissons presque cinq bouteilles de mégots et trois grands sacs poubelle sur 300 mètres : des déchets qui seront ensuite repris par une petite entreprise de recyclage en Bretagne.
“Il ne suffit pas de nettoyer les rues, il faut sensibiliser les voisins sur le problème des déchets et les inviter à nous aider!”
Le projet de Pascale ne se réduit pas simplement à la chasse des déchets qui polluent nos rues, notre quartier. Pendant que nous ramassons les déchets, les personnes nous observent d’un air curieux. C’est là que le travail le plus important se fait. Pascale explique: “Il ne suffit pas de nettoyer les rues, il faut sensibiliser les voisins sur le problème des déchets et les inviter à nous aider !”. Nous passons beaucoup de temps dans notre quartier, c’est notre lieu de vie, c’est pour cela que Pascale a pris entre ses mains ce défi: mobiliser le quartier autour de la lutte contre les déchets de rue. En créant des événements Nextdoor, Pascale a réussi à donner de la visibilité à son projet dans son voisinage et ainsi réunir d’autres voisins engagés dans la même cause – En septembre, pour le World Clean Up Day, ils étaient une cinquantaine de personnes à se mobiliser ! À l’instar d’une goutte d’eau dans l’océan, Pascal a coordonné ses voisins sur Nextdoor, puis les a mobilisé toutes les deux semaines pour faire évoluer les choses au niveau local et a créé un impact au niveau mondial !
Comme Pascale, devenez vous aussi actrice ou acteur du changement social en commençant par votre quartier !
Credits photos : Clara Merino
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